L'actualité de la crise: les Allemands à la tâche, par François Leclerc

Billet invité.

LES ALLEMANDS A LA TÂCHE

Sous les effets de la crise grecque, les événements se sont précipités depuis ce week-end au sein de la zone euro. Les Espagnols, qui assurent la présidence tournante de l’Union européenne, avaient bien tenté il y a plusieurs semaines de lancer le débat à propos d’un gouvernement économique, mais il avait tourné court. Nous y revoilà.

Il vient de rebondir sous une autre forme, à l’initiative de Wolfgang Schäuble, le ministre des finances Allemand, qui a proposé dans la presse allemande la création d’un FMI européen. Celui-ci n’a pas tardé a être appelé Fonds Monétaire Européen (FME), ce qui est aller un peu vite en besogne. « Pour la stabilité de la zone euro, nous avons besoin d’une institution qui dispose des expériences du FMI et de pouvoirs d’intervention analogues », a toutefois déclaré sans ambages le ministre.

A peine avait-il lancé l’idée qu’elle a été immédiatement soutenue dans les colonnes du Financial Times Deutschland par Olli Rehn, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, ainsi que par Angela Merkel, puis enfin par une source gouvernementale française prudemment réfugiée dans l’anonymat, ces deux dernières manifestant toutefois une certaine retenue (le temps de voir comment tout cela va rebondir). Car il peut être remarqué que cette soudaine proposition soulève plus de questions qu’il n’a été pour l’instant été apporté de réponses, et qu’un long chemin devra être parcouru pour que soit opérationnel un tel instrument d’entraide financière au sein de la zone euro. Laissant entière la question de savoir comment répondre à d’éventuelles prochaines crises, annoncées comme possibles, en Espagne notamment.

Un élément majeur a toutefois été immédiatement mis en avant, sans que cela soit véritablement une surprise vu la paternité des Allemands sur ce projet. Il a été tout de suite été question des strictes « conditionnalités » (pour reprendre un terme du FMI) qui seraient préalablement mises à toute opération de prêt du futur FME, ainsi que de l’éventail des sévères sanctions qui pourraient être prises contre ceux qui sortiraient du droit chemin de la rigueur budgétaire (suppression de subventions européennes et retrait pendant au moins un an des droits de vote aux réunions ministérielles de l’Union européenne). Mais, pour le reste, tout est à inventer.

En proposant cette structure, les gouvernements européens ne chercheraient pas uniquement à régler l’épineuse question du financement des pays de la zone euro en difficulté, mais ils feraient d’une pierre deux coups et se doteraient d’une sorte de Père fouettard bien commode, puisque n’étant pas soumis à une quelconque sanction électorale. Afin de justifier une rigueur généralisée destinée, sans le dire, à faire payer la crise une deuxième fois à ceux qui la subissent déjà. Un futur Fonds monétaire européen pourrait être à cet égard un levier de choix pour les gouvernements européens.

En attendant que cette perspective puisse se concrétiser, d’importantes questions restent donc à résoudre : qui financera et à quelle hauteur le FME n’est pas la moindre d’entre elles. Ainsi également que la mise au point de ses structures de décision. Sans parler de l’articulation de cette nouvelle institution, dans un espace déjà passablement encombré, avec la Commission européenne et la BCE. D’autant que cette dernière n’a pas tardé à faire savoir, par l’intermédiaire de Jürgen Stark, son chef économiste, qu’un mécanisme d’entraide financière entre les pays membres de la zone euro « ne serait pas compatible avec les fondements de l’Union monétaire », et risquerait de « saper l’acceptation de l’euro ». Une révision des traités, dont celui de Lisbonne qui vient à peine d’être adopté, serait par ailleurs nécessaire, pour laquelle une procédure devra être trouvée. Il y a donc beaucoup de grain à moudre et un certain volontarisme à faire prévaloir.

Amadeu Altafaj Tardio, le porte-parole d’Olli Rehn, a aujourd’hui insisté sur le fait que Bruxelles entendait forcer la vapeur, le commissaire comptant informer dès cette semaine tous les membres de l’exécutif européen des discussions en cours. La Commission européenne, qui avait déjà promis en février dernier de présenter « prochainement » des propositions afin de mieux coordonner et surveiller les politiques économiques nationales, s’efforce en effet de surfer sur la vague. Car d’autres initiatives ou propositions ont été évoquées dans les tous derniers jours, notamment en provenance du gouvernement belge ou des socialistes européens, ces derniers ayant proposé la création d’un fonds géré par le Banque européenne d’investissement (BEI), ou par la Commission européenne. Tandis que Jean-Claude Junker, président de l’Eurogroupe, se disait favorable à la création d’une agence de notation européenne chargée d’évaluer la qualité des emprunts d’Etats, une manière d’appeler à une meilleure compréhension du problème, qui ferait défaut de la part des agences actuelles.

Wolfgang Schäuble devrait apporter dans les prochains jours des éclaircissements, a entretemps annoncé son porte parole, Michael Offer, tout en insistant sur le fait que les Allemands agissaient de concert avec les Français. Dès maintenant, on pourra s’interroger sur le sens d’un FME auquel seuls les pays de la zone euro auraient accès, et dont le Royaume-Uni serait écarté. Car il ne sera pas possible aux premiers de laisser tomber ce dernier, s’il en venait à sombrer, vu les prévisions économiques détestables dont il est sujet.

Une deuxième initiative a été parallèlement annoncée ce lundi depuis Berlin par Ulrich Wilhem, porte-parole d’Angela Merkel. Celle-ci étudierait avec Nicolas Sarkozy et Jean-Claude Juncker des mesures visant à encadrer la spéculation sur les CDS. L’objectif serait de « limiter la spéculation contre les Etats » a-t-il précisé, sans élaborer davantage. L’objectif serait d’en saisir le G20, car un tel encadrement se doit d’être international.

Enfin, le gouvernement allemand prépare activement la conférence internationale sur la régulation financière qui aura lieu à Berlin le 27 mai prochain. D’ici la fin avril, Wolfgang Schäuble va présenter au Bundestag un projet de loi en vue de créer un fonds financé par une taxe sur les établissements financiers opérant en Allemagne, avec pour objectifs de progressivement rembourser le gouvernement de ses mesures de sauvetage des banques (HRE et Commerzbank en premier lieu), ainsi que de faire face à une nouvelle crise.

La dynamique de la crise européenne se fait forte. Amenant les gouvernements de la zone euro, Allemands en tête, à intervenir, après avoir été directement menacés par un dérapage qu’ils n’avaient pas anticipé et qu’ils ont eu du mal à maîtriser. Les incitant à agir sur deux fronts : poursuivre d’un côté une construction de la zone euro qui vient de se révéler indispensable, chercher de l’autre à juguler une menaçante spéculation financière ayant comme instrument anonyme les CDS, qui pourrait reprendre à la première occasion. Mais comment y parvenir sans toucher à tout l’édifice, c’est la question à cent sous…

La partie n’est pas finie.

80 réponses sur “L'actualité de la crise: les Allemands à la tâche, par François Leclerc”

  1. Ils sont en train de bluffer.

    Ils bluffent car ils savent que la création de ce soi-disant « Fonds Monétaire Européen » est impossible.

    D’abord, ce soi-disant « Fonds Monétaire Européen » rajouterait une couche supplémentaire au mille-feuilles européen. Comme si ce n’était pas suffisamment le bordel en Europe !

    Ensuite, ce FME nécessiterait de négocier un nouveau traité, alors que le traité de Lisbonne vient tout juste d’entrer en application.

    Ensuite, ce FME nécessiterait l’accord des 27 pays de l’Union Européenne, sans aucune exception. Je n’imagine pas que l’Union Européenne organiserait 27 référendums dans les 27 pays concernés. Il faudrait donc un vote des 27 parlements.

    Dernière chose : ce FME ne pourrait naître qu’en période de vaches grasses. Or, aujourd’hui, les Etats européens sont déjà surendettés. Rien que pour sauver le Portugal, l’Irlande, la Grèce et l’Espagne, il faudrait leur verser 320 milliards d’euros.

    Conclusion : on en revient toujours au même constat. Des grands discours. Des belles phrases. Des rodomontades. Des tartarinades. Mais rien de concret DANS LES ACTES.

    Rien ne se passe DANS LA REALITE.

    Et pour cause : il n’y a plus d’argent nulle part, et plus personne ne veut payer.

    C’est ça, la leçon à retenir : en Europe, il n’y a pas de solidarité entre les pays européens. Il n’y a que des discours. Il n’y a que du bla-bla. Il n’y a que du bluff.

    Rien ne se passe dans les actes concrets, car plus personne ne veut payer (et même : plus personne ne peut payer).

    A lire absolument :

    Le Figaro

    1. Comme pour confirmer votre commentaire, FT aujourd’hui: Angela Merkel voit des obstacles
      dans le projet de l’EMF: Des plans radicaux pour une version monétaire du FMI pour aider à sauver des pays touchés par la crise nécessiteraient un nouveau traité et l’accord de tous les Etats membres de l’UE, a prévenu Mme Merkel…Pire que la saga de la réforme de la régulation bancaire américaine

    2. Beaucoup de bruit pour rien !
      Cette idée de Fonds monétaire européen n’est pas une nouveauté. Elle s’inscrit dans un projet encore plus vaste de diviser la planète en au moins 4 « zones monétaires optimales »: l’Amérique du nord zone dollar US. L’Amérique latine, la zone asiatique et l’Europe. A noter que l’ancienne zone des pays communistes n’est pas prévue dans ce « projet », comme si l’optimum monétaire ne lui était pas applicable…..Quand on sait que le gaz russe chauffe l’Europe et fait tourner des turbines industrielles…..on en vient en penser que l’Europe pour certains va jusqu’aux confins de la Sibérie !
      Toute cette histoire pour trouver une sortie politique à la « suprématie économique parasitaire du dollar ».
      Il y a trop de conditions pour voir concrétiser rapidement un tel projet, qui n’a pas obtenu l’avis favorable des populations et des milieux financiers…..
      Donc pour le moment beaucoup de rêve…..sinon de cauchemar

    3. Permettez moi de vous demander pourquoi vous postez inlassablement des commentaires annonçant ( de vos vœux?) l’éclatement de la zone euro? Ayant moi même ma marotte, je suppose que vous êtes mu par un objectif bien défini?

    4. Et si on imprimait des euros ?

      Si les USA font tourner la planche à billet.
      Si les anglais font tourner la planche à billet.
      Peut-être faut il faire tourner la planche à billet?

      On paye nos dettes.
      On fait un belle inflation.
      Et on repart comme en 14.

      Qui dit mieux?

    5. Le traité de Lisbonne permet des coopérations plus étroites sur certains sujets. La création du FME pourrait être décidée par les 16 pays en Euro.

    6. Je ne crois pas qu’on puisse dire  » il n’y a plus d’argent nulle part.;. » Il y en a mais il est bien caché…

    7. Le plus drôle (ce n’est pas le cas tous les jours avec le traité de Lisbonne !) c’est que ce soit un Allemand qui propose cela !

      Donc soit, ils souhaitent créer une structure FME à fonds privés (Lisbonne leur interdit de le faire avec des fonds publics, à coopération restreinte ou non) afin de recycler les cagnottes qui traînent par-ci par-là (coup triple ou quadruple suivant la finesse des spéculateurs concernés) et ainsi avoir un père fouettard maîtrisé par les grandes banques… ;
      soit ils imaginent que cela fera gagner du temps pour mettre en place les plans d’austérité renforcés au nom de TINA (pas d’autre solution).

      Mon avis : les deux, mon général.

  2. Dans la même ligne, il faudrait un machin aussi pour les Citoyens !!
    du genre FMC (Fonds Monétaire des Citoyens)

  3. On peut se demander si les déclarations sur le « FME » ne visent pas essentiellement à décourager les menaces de recours au FMI comme la Grèce s’y est essayée.

    Apparemment, la BCE y verrait une menace sur son propre pouvoir (alors que sur le fond, il s’agit de la même politique, aggravée). De même que la « présidence stable » n’a pas (ou pas encore ?) pris le pas sur les autres présidences (présidence de la commission, présidence tournante), mais s’y est ajoutée, sans que l’on discerne sa spécificité politique.

    Cette multiplication, annoncée ou effective, des structures à visée transversale me font autant l’effet d’un symptôme de décomposition que de réel progrès collectif.

    1. Regardez les diatribes de von Rompuy sur Dailymotion et vous verrez ce à quoi peut servir la présidence stable !

  4. @Innocent : Fonds Solidaire des Citoyens !!!
    Absolument d’accord avec BA : ce sont des moulinets, il n’y a aucune chance que ce FME voit le jour dans un avenir proche (et même lointain)

  5. Çher Francois Leclerc,

    Bravo encore pour tenter de décrypter les signaux de la cacophonie ambiante, qui me donne à penser qu’il y a divergences au sein de la position allemande, et moins en lumière, divergence de points de vue entre Berlin et Paris.

    En premier lieu, je vous joins une traduction du commentaire lucide de l’éditorial de W.Munchau dans le Financial Times hier: « Pourquoi l’euro va continuer à s’affaiblir »

    ‘ A première vue, la position des ‘investisseurs intelligents’ diverge du consensus précédent.En Europe, en particulier, le point de vue dominant était que les ‘ínfidèles’, i.e la FED et la BOE, recourreraient à l’inflation pour soulager leurs dettes, alors que la BCE se maintiendrait ferme. Ce scénario était consistant avec un euro sur-évalué. Qu’est ce qui a fait pencher la balance de ces ‘ínvestisseurs sophistiqués’ vers le scénario opposé ? La Grèce ? Sans doute pas. Ceci est l’histoire de ce qui va se produire dans l’Eurozone au delà de la Grèce.
    Sans contraintes politiques ou juridiques, cela serait beaucoup plus facile. L’Eurozone s’auto-ordonnancerait un mécanisme de résolution de crise, une procédure pour gérer les déséquilibres internes et peut-etre envisager le lancement de l’euro-bond. Plusieurs économistes ont fait des
    propositions concrètes : Daniel Gros et Thomas Mayer ont fait valoir la nécessité d’un Fonds monétaire européen. Yves Leterme, le Premier belge, a proposé la création d’une Agence européenne de la dette. Bien que tout ceci paraisse sensé, il est probable que rien n’évolue à cause des contraintes politiques et juridiques. Certains Etats-membres feraient valoir qu’un nouveau Traité Européen serait nécessaire pour la mise en place de tels dispositifs.
    La route de la ratification du traité de Lisbonne a été si tortueuse que Bruxelles préférerait l’enfer ou le purgatoire, que de négocier et ratifier un autre traité. Dans tous les cas, la loi constitutionnelle allemande impose de telles contraintes que toute ‘dilution’ du traité de Maastricht ou de l’objectif de maitrise de l’inflation par la BCE imposerait une sortie de fait.Le mieux que l’on puisse espérer pour les dix prochaines années est une meilleure coordination volontaire au sein du Conseil de l’Europe. Alors la question devient : quels mécanismes d’ajustement
    économique sont envisageables dans ce corset ? Les options sont limitées. Dans le premier scénario que nous pouvons assumer inévitable, la contraction des déficits publics vers les limites prévues par le traité de Maastricht. Ceci aura pris fin en 2012, au plus tard un ou deux ans après. Pendant ce temps l’Allemagne a modifié sa Constitution pour parvenir à un déficit public de 0,35% en 2016.Sans doute il y aura là un délai aussi. Mais il n’y a aucun doute que l’Eurozone tentera de consolider sa situation fiscale. Le comité budgétaire du Bundestag a commencé vendredi dernier, en réduisant le budget 2010 du Ministère des Finances de presque 6 milliards d’euros. Si nous assumons la consolidation budgétaire à venir comme un donné, comment alors va l’économie de l’Eurozone va évoluer. C’est une vérité économique que la somme des bilans du secteur public et privé égale le bilan d’un Etat.
    Donc la consolidation’ des comptes du secteur public implique ou un déclin correspondant du secteur privé, une amélioration du bilan total, ou une combinaison des deux ( ? ) Si nous assumons la consolidation budgétaire à venir comme un donné, comment alors va ‘évoluer l’économie de l’Eurozone ? C’est une vérité économique que la somme des bilans du secteur public et privé égale le bilan d’un Etat. Donc la consolidation du secteur public implique ou un déclin correspondant du secteur privé, une amélioration du bilan total, ou une combinaison des deux.

    Dans le premier scénario, le bilan de l’Eurozone reste presque inchangé, et tout l’ajustement vient d’une chute du bilan du secteur privé.De facon similaire, la Grèce la semaine dernière a résolu son problème de finances publiques en créant un problème pour le secteur privé de la meme ampleur.L’Etat grec est tout autant en faillite virtuelle aujourd’hui qu’il ne l’était la semaine dernière. Ce qui signifie que l’Eurozone, suivant cette ligne, risquerait une récession du secteur privé, qui serait sans doute grandement concentrée dans le sud de l’Europe. Ce scénario accroittrait la probabilité d’un éclatement de l’Euro-zone dans un futur à venir.Les investisseurs ou cambistes qui croient en ce scénario auraient alors peur de détenir des euros.

    Dans le scénario 2, tout l’ajustement passe par le bilan de l’Eurozone, qui passerait de légèrement négatif à fortement positif. Il est difficile d’envisager ceci sans une dévaluation accrue de l’euro.L’euro rejoindrait la longue liste des devises qui ont vu leurs problèmes résolus à travers la ‘dévaluation compétitive’.Donc les conséquences seraient une dévaluation de l’euro face au dollar et un retournement de son appréciation face à la livre. Ceci rendrait la vie plus difficile aux Britanniques. Mais, de facon plus importante, ceci contribuerait à la résurgence de déséquilibres globaux. Quel que soit le scénario que vous choisissez, l’euro restera affaibli.Meme si l’Eurozone autoriserait d’autres décalages temporels dans le processus de consolidation des comptes publics, ceci n’aiderait pas l’euro pour autant, les marchés commencant à douter de la longévité de la monnaie commune pour des raisons politiques.Nous avons toujours su qu’une union monétaire ne pouvait exister à long terme sans union politique.’

    En deuxième lieu, plus anecdotique peut-etre, l’information en provenance de la Bafin hier sur
    l’absence de spéculation via les CDS contre la Grèce

    <a href="http://www.zerohedge.com/article/and-now-facts-german-regulator-bafin-sees-no-signs-massive-cds-speculation-against-greece"&lt; And now facts: German Regulator Bafin sees no signs
    massive CDS speculation against Greece

    Ensuite, faisant suite à un article du FT allemand paru dimanche, qui indiquait que le plan de FME
    était déjà dans les tiroirs, Der Spiegel sondait hier les économistes allemands qui rejettent l’idée du
    FME, certains soulignant l’aspect pare-feu du projet contre une immiscion du FMI dans l’Eurozone.
    Je continue à penser, comme indiqué hier dans une question à PJ, que la construction ou la consolidation de la zone euro, est contrariée, de fait encore retardée, par les souhaits exprimés, et réitérés, par Mr Van Rompuy d’un renforcement des mécanismes de la gouvernance économique depuis Bruxelles, et que l’acte symbolique le plus fort de cette union politique soulignée par W.Munchau, la presse internationale ayant questionné à raison la volonté politique commune, serait l’adoption de l’Euro-bond, comme instrument d’une reprise économique européenne nécessaire mais languissante.

  6. @ du bluff ? vous êtes sûr ; c’est pas le genre de la maison de l’autre côté du Rhin ! Ils savent même pas faire !
    Je remercie JF Leclerc de reconnaître que le couple franco-allemand, n’a pas été détruit par la spéculation mais qu’in fine c’est lui qui est à l’initiative ( Merkel 1 Goldman sachs 0 )!
    Mais je voudrais répondre sur deux points
    1/ Sur l’euro et la solidarité : le mécanisme de l’Euro est en lui-même un mécanisme de solidarité , comme tout système monétaire national ; et c’est un mécanisme d’égalisation des conditions autrement plus puissant que les jeux de subventions. En europe et depuis de longues années ce sont les pays les plus riches ( nous, français entre autres ) qui payent pour les moins riches,( les grecs entr’autres)
    2/ Quand donc finira-t-on par accepter cette évidence ? Même si elle va contre les discours faciles : il ya un conflt et depuis longtemps entre les politiques monétaires anglo-saxonne et européenne. Ce conflit porte sur la stabilité monétaire , ce qui inclut la lutte contre la spéculation de la part du couple franco-allemand alors que le couple anglo-américain l’entretient pour toutes les raisons que l’on sait (qu’ils ne le fassent pas avec des moyens appropriés est une autre histoire)
    Récemment le Focus germany publiait à sa une la photo de GREENSPAN avec comme titre « Mister inflation » : c’est tout un programme, car inflation et spéculation ont toujours eu partie liée dans l’histoire, je ne vois pas pourquoi il n’en irait pas de même maintenant
    Il est donc tout à fait logique et sain que les mécanismes du FME excluent l’Angletterre : l’Etat qui nous met le plus de bâtons dans les roues dès qu’il s’agit de réguler la finance ( et Dieu sait si les mécanismes de l’Europe leur facilitent le travail) .
    La morale de l’histoire est quand même celle-ci L’Angleterre s’est mise à côté de l’Euro, elle a essayé de détruire le couple franco-allemand, en entraînant à la suite de sa politique financière les pays du Sud et de l’est . Aujourd’hui c’est la zone euro qui essuie les plâtres. Et il faudrait encore recommencer ? Y at-il un droit divin des pays anglo-saxons en Europe ?
    amicalement

    1. tout à fait d’accord, le financial time étant un des bras armés de la propagande britannique. Même si j’ai voté non à la constitution européenne, et m’oppose à la politique libérale de l’Union, je ne peux me réjouir de la situation actuelle car elle profite à un « monde » anglo-saxon qui ne nous fera pas de cadeau. Blabla de la part des uns, désinformation de la part des autres: ce n’est que le début.

    2. Le royaume uni est aussi un probleme autre que sur l’aspect financier. On ne pourras pas creer un pole de defense europeen avec eux, tellement ils sont dependant des USA pour leur materiel. De plus leur doctrine de defense evolue sur le quasi abandon de l’arme nucleaire, car envisageant la supression de la permanence a la mer de leur seule composante de leur dissuation, les SNLE.

      Bref, comme d’hab, il y a d’un cote le monde anglo saxon, relativement unis et homoge, et de de l’autre le reste de l’europe desunie et heterogene.

      En clair, on a pas le cul sortis des ronces.

  7. Contre l’absolutisme financier et politique destructeur de vies et de postes, une seule solution l’évolution: aller plus loin en leur passant dessus, comme une vague de tsunami. C’est sûr, ça nous promet des heures noires, mais pour éviter quels massacres sur la planète, écologiques, idéologiques (religions obligent), économiques… culturels pourquoi pas avec l’uniformisa

  8. Ce FME est incompatible avec tous les traités européens et ne pourra voire le jour avant de nombreuses années alors que la crise aura produit des effets qui auront bouleversé le paysage européen.
    La fausse solidarité européenne avec la Grèce va accentuer ses difficultés: emprunter à 6,25 alors que le taux de base de la BCE est de 1%, plus le plan d’austérité, déflation à la Laval en 1935 n’est pas brillant! Cela va rendre très onéreux le remboursement de ses dettes: appauvrir le peuple et enrichir les banquiers.
    Une vraie solidarité aurait permis à la Grèce d’emprunter au même taux que l’Allemagne avec la garantie collective de ses partenaires. L’égoîsme allemand et l’aveuglement des autres ne va rien résoudre mais aggraver la crise, en attendant l’Espagne, l’Irlande, l’Italie et le Portugal, ces PIIGS dénoncés de façon méprisante par la presse économique!

    1. @
      J’ai le sentiment que le terme « les banquiers » est en train de couvrir tout les malheurs du monde dans les débats et très franchement cela me gène . Tout ce qui est imprécis se retournera contre nous à terme
      Et je me permets de vous reprendre : dire que les mesures d’austérité en Grèce sont douloureuses c’est juste, qu’elles soient faites dans l’intérêt « des banquiers » est un contre-sens . La logique des banques c’est de pousser au surendettement : et c’est le rôle qu’a joué Goldman sachs . Le but de la BCE et de l’Allemagne c’est justement de limiter l’endettement : c’est pour cela que la BCE est décriée dans la presse anglosaxonne !

      Quant à » l’égoïsme allemand » là encore vous parlez sans savoir
      . Le pouvoir d’achat a augmenté de 40 % en Grèce depuis son adhésion à l’euro, alors qu’en allemagne il a augmenté de 5 % . Quant on sait qu’il y a plus d’un fonctionnaire sur deux salariés en Grèce, cela veut dire que l’ Allemagne et la France ont financé la moitié de l’augmentatiion des salariés Grecs . et qu’ils continuent
      Comme égoïsme on fait mieux !
      D’ailleurs le réflexe des Irlandais et des Islandais est tout à fait clair : face à la crise ils cherchent l’abri dans l’Europe. C’est ce qui se passera en Angleterre si la crise l’atteint durement ( ce qui est encore loin d être sûr quand même )
      amicalement

      C’est justement le contraire qui se passe avec le mécanisme actuel du SME

    2. Claude, pourquoi « C’est ce qui se passera en Angleterre si la crise l’atteint durement ( ce qui est encore loin d être sûr quand même ). »?

      Dois t’on comprendre que tout vas bien au royaume unis?

    3. @ cording:
      « Une vraie solidarité aurait permis à la Grèce d’emprunter au même taux que l’Allemagne avec la garantie collective de ses partenaires.
      L’égoîsme allemand et l’aveuglement des autres ne va rien résoudre mais aggraver la crise »:
      J’approuve, c’est évident. N’oubliez pas l ‘égoisme français. Et rappelons-nous les monts et merveilles promis à ceux qui rejoignaient l’ Euro.

      @ claude roche ( de 9 mars 2010 à 17:47 )
      Je crois que votre tentative de sauvegarder la réputation des ‘banquiers’ a peu de chance de succès. Les ‘banquiers’ sont pour beaucoup les serviteurs d’un dieu devenu malfaisant. La chose qu’ils brassent est douteuse. Ils nous ont soumis, eux et leurs associés, à une pression idéologique inqualifiable. Leurs croyances, que le commun devait partager sous peine d’être ringard, et leurs techniques ont donnés des résultats calamiteux. En tant que profession, ces gens sont faillis. Dans toutes professions soumises au respect de contraintes concrètes et à la concurrence, ils n’ auraient aucune chance de ne pas faire ricaner. Ils devraient subir une cure drastique en nombre et en qualité. Ce n’est pas un secret: certaine quasi-faillite de banque ont pour moyen une tromperie scandaleuse de petits épargnants, qui ont perdus juqu’à 75% de leur revenu mensuel pendant des mois. Mettez un requin dans une aquarium de petits poissons et dites aux petits poissons de bien lire les clauses du contrat, avant d’ être massacrés. Ce qui précède concerne les ‘banquiers’ d’ affaire d’importance internationale. Au niveau locale, de l’autre côté du guichet , je constate des extrêmes: abattement et hargne. En tout cas, au fur et à mesure que les petits commerces ferment, des sucursales bancaires s’installent. Des pseudo-centre commercial de quartier, à la santé fragile, rassemblent jusqu’ à 5 banques. Difficile de ne pas voir que cette boulimie immobilière va à nouveau peser sur les comptes. Bref, le niveau ( GSI ou guichet de telle enseigne d’intérêt local) importe peu. Les banquiers devraient se taire… Et si possible, qu’ ils maîtrisent au moins les aspects techniques de leur activité. Des retards de paiement de sommes dues ont des conséquences catastrophiques.

  9. Pour évaluer équitablement l’état d’un membre de l’Union, établir un pronostic et traiter il faudra bien que tous les « malades » aient la même carte vitale.
    ie une fiscalité équivalente.
    Vaste programme!
    Notons qu’il eût fallu commencer par cela…
    La monnaie unique a été la chaarue avant les boeufs.
    Bêtise ou plan visant à imposer à terme une direction unique par la force?

    Bon de toutes façons en France tout semble OK si on en juge par le remplissage des stations de sports d’hiver, les embouteillages rituels aux portes de Paris et la quantité constante de poids lourds livrant je ne sais quoi à je ne sais qui qui doit spéculer sur le malheur des grecs.

  10. A monsieur Roche;
    D’accord sur le point 2 de votre texte.En revanche l’Euro n’est en aucune façon , comme vous le dites: « un mécanisme d’égalisation des conditions ». Il aboutit à l’inverse à l’éloignement de certains pays vis à vis des autres. La monnaie, et c’est l’histoire qui nous l’enseigne, est en général le « vêtement sur mesures » d’un peuple. l’euro c’est le passage au prêt à porter et beaucoup de pays « n’entrent pas » dans le nouveau vêtement. Et quand le vêtement est mal adapté, c’est le corps qui se déforme.. .ici les économies. l’Economie allemande sous l’euro est devenue massivement exportatrice ( en bénéficiant aussi de l’impossible dévaluation des autres). les pays du sud sont devenus massivement importateurs et ont bénéficé de taux d’intérêts qu’ils ne connaissait jusqu’alors pas, d’où la spéculation immobilière. L’Euro était censé rapprocher les pays, alors qu’à l’inverse – et bien sûr c’est un résultat non attendu des eurocrates- il est entrain de détruire l’Europe. cf: http://www.lacrisedesannees2010.com/article-l-euro-implosion-ou-sursaut–43801089.html

    1. Absolument d’accord.. on peut rajouter à votre très bon article qu’il aurait fallu que les règles fiscales et sociales soient similaires dans tous les pays de l’eurozone pour que l’euro ait des chances de fonctionner.
      Comment justifier la différence de traitement des « bond » allemands à 10 ans à environ 3% et ce que doit payer la Grèce à plus de 6%
      Il faut faire éclater les coutures de l’euro … 🙂

    2. Vous n’envisagez pas le passage à une économie non libérale… de type communiste pour le dire tout net.

      Tôt ou tard c’est ce qui arrivera, et pas seulement pour la Grèce. Celle ci pourra rompre avec l’euro, l’économie européenne, répudier ses dettes et se déclarer entité communiste, sortant du libre échange.

      Voilà ce que les théories de la négociation n’envisagent jamais, à savoir que les ouvriers prennent le contrôle de l’entreprise par exemple, ou qu’un l’Etat sorte du système libéral.

    3. Je crois plutôt que l’euro était, et est toujours, la façons la plus intelligente de bâtir une convergence économique et politique sans trop s’insérer explicitement ( du moins initialement) dans la souveraineté des nations. Ce « prêt à porter  » est une armure dans cette guerre économique et vaux dix fois mieux qu’un haillon « sur mesure », quitte à faire qq efforts pour y rentrer ou y rester !! A combien serait la baril en drachmes ?? Les banques européennes n’auraient jamais autant investi en Gréce, et aidé au développement! Deplus, c’est l’implication des Banques allemandes et française qui aide la gréce dans sa demande d’une aide européenne !!

      D’une façon générale, la mondialisation fait que les multinationales de chaque pays rencontrent les mêmes types de défis car implantés sur les mêmes marchés et donc poussent dans le même sens…
      Leurs lobbying aident à la convergence des politiques nationales : c’est un effet très positif de la crise, car, par opposition, les populations, elles, ont, toujours, par nature les mêmes types d’aspirations, et donc les compromis doivent être plus faciles à atteindre!

      L’Allemagne à toujours eu une économie forte, des PME solides et un savoir faire en machine outil fort prisé à l’export. L’euro lui a été favorable dans ce sens en limitant la sur évaluation du Deutchmark!

      Les Espagnols on fait un énorme bond en avant et sont fières d’avoir rattraper leur retard. OK ils aiment l’immo et la bulle est énorme mais leur population avec l’ajustement des prix qui approche bénéficiera de logements neufs…

    4. Les économistes ne peuvent ils proposer un (ou des) modèle expérimental ?

      La plupart des contraintes et des flux sont connus, au moins à postériori. Comme un « war game » vous pourriez nous faire un « Central Bank game » : du simple au complexe. Nous pourrions simuler des « épisodes historiques », tenter des prévisions échelonnées (comme la météo) et valider quelques idées … au moins diminuer notre ignorance.

      Avez vous connaissance de modèles existants ?

    5. JC Werrebouck
      Je ne crois pas que la théorie sera un juge de paix. Je me contente des faits qui – comme c’est curieux ! ne paraissent que dans la presse allemande ; et comme je lis un peu l’allemand j’essaie d’en faire profiter le blog . C’est ce que j’ai fait en publiant un extrait de la FAZ . manque de chance je ne l’ai pas conservé . Mais il dit à peu près ceci
      Augmentation du pouvoir d’achat moyen dans les 3 pays du Sud ( Grece , Espagne, Portugal) depuis l’adhésion à l’EURO : entre 40 et 30 % , en Allemagne 5 % , en France autour de 15 . Tranfert de l’Allemagne vers l’Europe + 40 à 50 Mds d’euros , tranfert des pays comme la Grèce – 20 Mds d’euros ( donc l’argent rentre chez eux)
      Une autre preuve est fournie en Allemagne de l’EST dont le pouvoir d’achat réduit son écart année après année
      Cela ce sont les faits . Ils montrent bien que les mécanismes à l’oeuvre avec l’euro est bien une égalisation des conditiions

  11. L’Allemagne qui regrette le mark et qui n’a jamais aimé l’Euro ne joue-t-elle pas la disparition de l’euro et son remplacement par une zone mark (ou euro) avec des gens sérieux , un peu maso, un peu déflationnistes, comme elle, et sans ces jouissseurs , menteurs, et inflationnistes méditerranéens?

    1. Hypothrse evoquee par je ne sais plus qui dans une tribune libre du figaro il y a deux semaines.

      L’eclatement de la zone euro actuelle avec la creation d’une zone euromarck et d’une zone eurofranc.

      On aurais donc deux blocs chers a jc werrebrouck, celui des grand maigres et celui des petits gros.

  12. Ironie de l’histoire, l’euro est comme un grand champ de course, les chevaux allemands se sont allégés, n’ont-ils ont perdu la dernière guerre et le souvenir des brouettes de billets pour acheter du pain est encore vivace dans leur mémoire collective, plus jamais la mendicité, ils sont des fourmis…

    En d’autres termes, l’euro est pour les pays qui l’ont accepté, un champ de course fermé, dès le moment où l’un, qui plus est le plus peuplé, décide de faire subir un régime à ses chevaux pour courir plus vite, si les autres ne le font pas, alors ils perdent toutes les courses… et les chevaux allemands sont sérieusement affûtés maintenant…

    Si encore l’Allemagne acceptait, compte tenu de la légèreté de ses chevaux, de supporter un handicap pour permettre aux autres de revenir à égalité de chance pour le résultat des courses, alors l’euro ne serait pas menacé, mais les allemands sont intransigeants, ils ont fait le régime et demandent à tous les autres d’en faire de même…

    Voilà, ou tous les pays sous dogme de l’euro engage rapidement le même régime que l’Allemagne et l’euro conserve une chance, le FME donnant le temps de mettre en place ces différents régimes amaigrissants…ou alors l’Euro explosera quoiqu’il soit tenté..

    Simple donc de connaitre le résultat probable, en toute logique, si Sarko après les régionales engage un fort régime alimentaire pour notre pays du style de celui de la Grèce, l’Euro a des chances, sinon il explosera quoiqu’il soit réalisé… j’ai bien l’impression que Mme Merkel a choisi son camp, elle n’acceptera pas de handicap et donc de payer pour les autres…ne reste donc plus que la voie du régime pour tous…

    De ce point de vue, la crise Grecque aurait été provoquée par l’Europe elle-même pour tester la réaction des européens à un vaste plan de restriction…l’attitude de la France et de l’Allemagne sont bien équivoques sur ce dossier grecque ce me semble…

    Remarquez bien, nous avons le même souci au niveau mondial, le champ de course du monde est là aussi perverti par le pays le plus peuplé qui a les chevaux les plus légers, à savoir la Chine, comme pour l’Euro, si la Chine accepte dès maintenant une réévaluation du Yuan, il y a une chance de sauver le monde, si elle le refuse, la suite est inéluctable…tous les autres pays devront subir un régime extrême, ce que d’aucun ici appelle la suppression des acquis sociaux…

    En y regardant de plus près, ne sommes nous pas entrain de vivre la fameuse fable de la Fontaine, la Cigale et la Fourmi, nous en connaissons l’issue bien évidemment, la Cigale alla demander à sa voisine…

    Reste l’inconnue que ce monde semble ignorer, le gâteau de la terre n’est plus extensible, pétrole, climat, désertification….la Fourmi n’aura bientôt juste assez pour elle, alors prêter aux autres….je n’y crois pas du tout…

    Alors pourquoi se priver si on sait que de toutes manières la fin sera terrible, un film peut-être, la Grande Bouffe, si les grands de ce monde savaient in fine qu’il n’y a pas de solution globale et satisfaisante, alors pourquoi ne pas se faire un dernier coup de folie…

    1. Ah ces acquis sociaux!… Donc OK, régime pour tout le monde banquiers et actionnaires compris bien sûr….

  13. http://economicedge.blogspot.com/

    http://www.nypost.com/p/news/business/greece_hidden_debt_soaring_yCcLPXjD1sDbRxgP51ANKJ

    The Greek debt tragedy currently unfolding — the country’s on-balance-sheet debt is 13 times its gross domestic product — may be just the tip of the iceberg.

    (…)

    « The next 12 months could be very dramatic for the Eurozone, » said Robert Chapman, publisher of « The International Forecaster. »

     » I am seeing many sovereign defaults for the PIIGS as well as in Eastern Europe and the former Soviet satellite countries running into 2011, » Chapman added.

    (…)

    How Greece’s off-balance-sheet problem grew is a tragedy in itself. For example:

    * In 2005, Greece wanted to develop a Mediterranean beachfront location for tourists but didn’t want to float infrastructure bonds to pay for the development because its debt load was over the ceiling threshold set by the EU. So it brought in a Wall Street bank, like Goldman Sachs, which suggested it establish a Special Purpose Vehicle.

    * This SPV in essence allowed the public development company to finance the infrastructure project with the Greek government guaranteeing the debt. The project moved forward with no impact on Greece’s credit rating — until the housing economy went south and the developer declared bankruptcy. Greece now has to add the debt to its balance sheet.

    So when this scenario is played out a thousand times across the Eurozone, the bond ratings of the sovereign countries are lowered, thereby increasing their borrowing costs and eventually leading to a possible default.
    This is how the Greek debt has grown 12 times over the initial numbers it had on the books with the European Union. Iceland and Dubai are the test studies for how the Europeans may deal with the idea of socializing private debt through public funding.

    1. @lisztfr

      La dette officielle grecque 13 fois le PIB ??? ou plutôt 130 % (elle était de 113 % il y qqs temps), je sais bien que c’est ce qu’il y d’écrit dans l’article mais…

  14. Je suis d’accord qu’il y a beaucoup de flanc dans cette annonce, par contre aucune chance qu’il y ait un référendum européen, dans l’urgence le peuple n’a pas son avis à donner. L’annonce islandaise & grecque du non à la dette inquiète nos politiciens. Ils ont plongés nos comptes publiques dans des profondeurs abyssales pour renflouer leurs copains et maintenant ils ne savent plus quoi faire. La lente paupérisation de l’occident est en marche, attention l’extrémisme & l’identité nationale suivent de près.

    1. Intéressante information!
      Il est tout de mème curieux que la BCE puisse donner des lignes de crédit à la Hongrie (à quelle conditions?), mais s’interdise de le faire pour les pays étant en zone Euro, ceux-çi devant passer par l’intermédiaire des banques privées…
      A creuser…

  15. S’inclinant face à l’intense pression exercée par les banques internationales et l’Union européenne (UE), le gouvernement grec dirigé par le premier ministre George Papandreou du parti social-démocrate PASOK a accepté un deuxième paquet fiscal d’augmentation des impôts et de coupes budgétaires d’un montant total de 4,6 milliards d’euros (6,5 milliards de dollars ; 4,4 milliards de livres sterling). Pour justifier les dernières mesures d’austérité de son gouvernement, Papandreou a comparé la crise économique de la Grèce à une « situation de guerre. »

    source wsws.org

    1. « Comparé la crise économique de la Grèce à une « situation de guerre. » ».
      Voilà une idée clef, l’arme atomique pour faire beaucoup de morts, l’arme financière pour la famine.

      Un jour ou l’autre, il faudra qu’il y ait la guerre,
      On le sait bien
      On n’aime pas ça, mais on ne sait pas quoi faire,
      On dit c’est le destin

      Tant pis pour le sud

  16. « projet de loi en vue de créer un fonds financé par une taxe sur les établissements financiers opérant en Allemagne » : voilà une excellente idée ! Supprimer les mots « par une taxe sur » et vous obtenez : « un fonds financé par les établissements financiers ». Miracle ! Les « établissements financiers » sont soudainement devenus philantropes et acceptent de financer quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes !

    1. ??? – Il s’agit d’une taxe, et je suis sûr que la Deutsche Bank, la Commerz Bank, ainsi que les filiales allemandes d’autres institutions financières ne verront pas une telle taxe d’un bon oeil. On le voit bien avec des initiatives similaires (avortées, du moins pour l’instant) aux Etats-Unis. Au moins, l’Etat allemand n’envisage pas de capituler, quoi qu’on puisse dire par ailleurs des réticences allemandes quant à la dette grecque.

    2. Surtout qu’il est possible de transférer des filiales qui deviennent aussi grosses que le boeuf au Lichtenstein.
      Comment neutraliser l’attrait des paradis fiscaux, monobstant le fait que ces paradis sont pratiquement la propriété de la grande finance et que celle-ci finance le politique?

  17. Quel malheur ! Attendez, on va pas se laisser manipuler encore une fois par une bande de goinfres de la politique et de la finance ? Pourquoi parle t-on si peu de culture, d’éducation, de langues, d’art, d’histoire ? Est-ce qu’on veut faire de nous des individus profondément abrutis à leur cause ? Avenir d’une jeunesse au rabais. Ne rien attendre de leurs cervelles pourries. Du vent, trop minable, sans ambition, l’argent encore l’argent. Franchement, est-ce à la hauteur des grands défis auquel l’humanité doit faire face ? Le repli sur soit de l’Europe, son organisation toute en nuances matérialistes donne plutôt l’impression d’une société totalement dépourvue de perspectives. Du coup, et c’est un tout autre point de vue, c’est aux peuples de relever la tête, d’affirmer leurs droits et devoirs, manifester, et surtout trouver l’énergie nécessaire pour combattre le totalitarisme marchand. À commencer par déconstruire l’imaginaire capitaliste (aliénation mentale de la population) à la racine, puis reconstruire passionnément les diverses manifestations du monde sensible et du langage (dans ce cas, rien à voir avec la démultiplication des sources de communications). Notre retranchement égoïste sur un bout de terre sera d’aucune efficacité pour l’avenir. Puisque nous savons qu’il y aura 9 milliards de personnes sur terre d’ici les années 2050 et que les ressources seront terriblement épuisées, il y a une solution, valable dès aujourd’hui, étendue à tous les domaines d’une société digne et responsable : « Donner. Recevoir. Rendre » (Philosophie de vie – repris du billet de Didier, du 5 mars 2010).

  18. A quid34
    Comme la probable majorité des européens vous approuvez l’euro d’un point de vue moral et affectif, quelque chose de bien que l’on doit opposer au mal. Toutefois la raison nous interdit de dire que sans l’euro les choses auraient été négatives pour la Grèce ou l’Espagne. Elle nous interdit aussi de dire que grâce à l’euro il y a eu « rattrapage » de l’Espagne. La réalité humaine est infiniment complexe et nul ne sait ce qui se serait passé.On pourrait tout aussi bien affirmer l’inverse de ce que vous enoncer:affirmer n’est pas démontrer.
    Par contre la « déformation des économies » et l’éloignement des pays est quelque chose qui relève de l’argumentation raisonnée. c’est bien le taux de change devenu irréaliste qui déforme l’Espagne, ruine son industrie déjà faible, crée la consommation importée facile , la spéculation immobilière etc. Peu de gens peuvent contester ce raisonnement. Et dire cela c’est simplement dire qu’on a très mal construit l’Europe. Cordialement.

    1. @jc Werrebrouck: j’aimerais comprendre le raisonnement qui vous fait dire: « c’est bien le taux de change devenu irréaliste qui déforme l’Espagne, » S’agit-il d’un taux entre l’euro et ce que serait la peseta si elle existait encore, ou entre l’euro et d’autres monnaies ? De manière générale, peut-on estimer que l’euro est sur/sous évalué pour un pays donné de la zone ? Et si oui, comment ?

    2. Oui, il l’est surévalué, sans faire de savant calcul, il suffit de s’être rendu en Catalogue et d’avoir vu des appartements aux prix de la côte d’azur sinon plus en 2006. Il suffit de voir l’augmentation qui a jaillit de l’euro pour ces pays, avant l’Euro, j’ai pu déjeuner en famille à 4 au Portugal pour moins de 200 francs au bord de la plage et du poisson frais vin compris, je doute qu’il en soit de même aujourd’hui.

    3. Je ne savais pas que la spéculation immobilière ne touchait que l’Espagne….????Celle des us ou Uk doit être du à leur arrimage à l’euro? !!!

      L’Espagne a déjà un déficit commercial de 94 Milliards en 2008, je n’imagine même pas son montant en pesetas avec comme premier fournisseur l’Allemagne et avec la facture pétrolière !! Deplus elle peut beaucoup plus facilement se financer en euros, en pesetas elle serait déjà en faillite !! Soit à cause du Taux monétaire si soutien de la pesetas soit du Taux de change si dévaluations.

      Quand à l’industrie qui représente 30% du PIB, elle souffre de la mondialisation et des délocalisation comme toute l’Europe. L’espagne est cependant le 3éme producteur auto d’Europe. Deplus une culture des CDD accentue le chômage. Cependant en 86 il y avait 22% de chômage avec la pesetas! tombé à 9% en 2006 et 19% actuellement. Et la crise de 86 (?) n’avait rien de comparable à l’actuelle…

      Veuillez m’excuser de contester votre raisonnement qui n’en est pas un…comme ceux de beaucoup d’eurosceptiques…

      Maintenant, je ne dis pas que rien n’est a améliorer dans le process !

  19. J’avoue ne pas comprendre les réactions négatives au projet aléatoire d’un FME. On pourra toujours rire des tentatives tardives de constituer une ‘forteresse euro’, mais l’établissement d’un FME constituerait un coin enfoncé dans les positions maladives du « tout puissant » dollar, et je ne vois pas pourquoi il faudrait s’en offusquer.

    Evidemment, les conditionalités énumérées annoncent des plans de rigueur dans toute l’Europe, mais qu’en serait-il en l’absence d’un projet — même mal ficelé pour l’instant — de défense d’un ensemble qui manquait d’un leadership clair, ce que tout le monde ne cessait de dénoncer, notamment en France? Croit-on que les populations seraient moins asservies, moins acculées à la disette, si on laissait le système actuel de mondialisation monétaire dominé par le dollar US prévaloir?

    C’est comme si les Allemands avaient enfin compris que la zone euro est une sorte d' »état étendu » qu’il faut défendre vaille que vaille. C’est déjà un point positif. Le silence relatif des Français s’explique par leur situation budgétaire chancelante, mais il ne faut pas non plus minimiser le sens de ce silence. Car ce qui se profile à l’horizon est la répudiation, ni plus ni moins, de la politique d’alignement systématique sur les Etats-Unis naguère préconisée par Sarkozy. On ne va quand même pas dire que l’institution d’un FME va dans un sens favorable aux menées des USA et de Wall Street! Et ironiser sur les difficultés institutionnelles que poserait la création d’un FME ne nous mène pas bien loin. Il y a énormément de choses à clarifier dans ce projet (y compris en ce qui concerne le devenir de la BCE), mais il a au moins le mérite de consacrer la réalisation que la BCE n’est qu’un machin ne servant pas à grand chose, et, quand le besoin s’en fait vraiment sentir, l’Europe pau (et sait?) agair dans l’urgence.

    Un mot aussi au sujet du FMI. Depuis l’arrivée de DSK à sa tête, les porte-parole du FMI ne cessent (plus ou moins ouvertement, je le reconnais) de mettre en avant la nécessité d’un système monétaire — toujours au service du capitalisme, ne rêvons pas! — fondé sur un panier de monnaies, ce qui ne plaît pas du tout aux Américains. DSK marche à pas de loup, et il prend bien garde de ne pas affronter l’administration américaine ouvertement, mais sa conviction demeure. N’accablons pas un social-démocrate soucieux de préserver un minimum d’équilibre entre les forces géopolitiques et, ce faisant, de préserver les moyens de défense d’une Europe « politique » à laquelle il a toujours été favorable.

    Entre-temps, ne nous leurrons pas: un FME n’aurait (du moins dans un premier temps) qu’une fonction défensive contre la sauvagerie des attaques des hedge funds et des banques en général. Pour l’instant, la Chine continue d’acheter des obligations souveraines américaines, et le dollar n’est pas immédiatement menacé. Mais qu’en sera-t-il dans six mois, dans un an?

    La vraie question est celle que pose François dans son billet: en cas d’attaque spéculative contre le sterling, que ferait le supposé FME? J’ai comme l’impression que la livre et la City se retrouveraient bien dépourvues si un nouveau George Soros s’attaquait à la place forte londonienne. Il s’agira alors de trancher: le Royaume-Uni fait-il ou non partie de l’Europe? On peut supposer que l’UE (zone euro) lui viendrait en aide, ne serait-ce que parce qu’une dévaluation massive de la livre jouerait contre les intérêts commerciaux de la zone euro. En revanche, quand on y réfléchit bien, le R-U n’a plus d’industrie qui vaille, et la supériorité manufacturière de l’Allemagne ne serait guère menacée par des importations britanniques dépréciées… Demain est un autre jour, en effet!

    1. Vous oubliez que, si c’est une vraie question, le Royaume-Uni dispose encore de l’usage de la planche à billets, je doute que le scénario de ‘la dévaluation compétitive » soit contesté dans les faits par la Banque d’Angleterre qui avait dépensé 50 mds de livres contre ‘l’attaque Soros’,le
      déficit commercial de janvier est à un niveau record depuis aout 2008 avec des exportations en recul de 6,9% malgré une de la livre estimée par certains à 25%, Mervyn King a mentionné ‘publiquement le ‘deleveraging’ de la part des entreprises, le QE n’a pas fonctionné, je m’étonne que certains , dont les agences de notation, attendent l’issue des élections, meme le Financial Times voyait son article le plus lu la semaine dernière etre « Crise de confiance: Pourquoi
      le Royaume-Uni s’enfonce dans le foutoir « . Amha, ca va péter avant !

      Vertrauenkrise: Warum Grossbrittanien
      im Schlamassel steckt

    2. France-Allemagne-Angleterre: un douloureux ménage à trois (avec le Bénélux pour tenir la chandelle) depuis plus d’un millénaire. Demain un autre jour ou la continuation de ces vieux contentieux ?

  20. attirés par le sang frais qui se répands dans l’eau, les requins frétillent et aiguisent leurs crocs.

  21. Les infos associent sytématiquement la création
    de ce FME avec les sanctions prévues.
    Comme toutes les infos sont de sources allemandes,
    il est facile de voir que les allemands cherchent à promouvoir
    un organisme ayant le pouvoir de sanctionner.
    Ce que les « traités » et la BCE n’ont su assurer, ils espérent
    qu’ un FME, père-fouettard par construction, le fera.

    Je dois dire que les soucis allemands de normalité
    financière commencent à bien faire.
    Les cacophonies allemandes, les disfonctionnements
    de leur gouvernement, les lubies d’un député ( Corfou…)
    apparemment sérieux, tout ceci donne l’impression
    d ‘un manque de self-control et d’improvisation affolée.

    Il me semble que « le fou et le prolétaire » d ‘Emmanuel Todd
    redevient valide pour sa partie allemande post-Weimar.
    Je vais le sortir pour me remettre à sa lecture.

    [ ma fille ainée a ‘fait’ la maternelle dans un kindergarten.
    une constante: apprentissage de l’ autonomie et créativité
    encouragés. Elle en a largement bénéficié.
    L’ éducation allemande aurait-elle changée pour produire
    des pions normalisateurs ???]

  22. Un FME, c’est un euphémisme pour un fédéralisme budgétaire ?
    Franchement, je n’y crois pas. le budget européen, c’est à peine 1% du PIB européen. Soit on l’augmente, avec des transferts vers les pays les plus pauvres, comme contrepartie des mesures structurelles de réajustement pour les pays bénéficiant du FME, soit c’est une coquille vide afin de faire passer la pillule d’une mise sous tutelle de pays de la zone €.

  23. Bonsoir,
    Ma question n’a rien a voir avec le sujet du jour, neanmoins je suis perplexe : pourquoi personne ne parle du resultat du referendum Islandais ? Rien a la radio, rien dans le journal. Pourquoi ce silence ?!
    Est-ce vraiment un evenemenet anodin ?

  24. Et pourtant… pourrais-je dire.
    Le FME serait une bonne réponse à une défaillance de l’un des acteurs. Qui a dit que cela doit être facile?
    Décider de prendre une assurance contre l’incendie, n’est-ce pas une entrave pour pouvoir faire autre chose?
    La CE n’a même pas décidé de la langue commune, alors…
    Le FMI, qui le finance? Où est la différence?
    Les règles pour en jouir ne doivent pas être des plus aisées.
    La BEI et son patron, je l’ai lu seraient honorés de pouvoir intervenir. Mais il faut un projet de redressement.
    Comment constituer le fond du FME? Voilà, la question de base. Règlement à la proportionnel ou en fonction du pouvoir d’achat des partenaires?
    Vous vous souvenez du serpent monétaire. N’y a-t-il pas une réponse bien avant les fameux 3% maximum de fluctuation permise?

    1. Sur la question de la langue, je ne voudrais pas dire mais l’USaméricain … , cela bien que les natifs de langues anglaise ne soient en Europe qu’une minorité d’insulaires peuplant l’Irlande et l’Angleterre, … ou encore bien que la Suisse, ce minuscule pays où l’on parle plusieurs langues, ne se soient jusqu’à l’heure plutôt que de décrèter d’en imposer une seule, la langue unique que seulement contenter d’imposer à tous ses leaders politiques fédéraux de maîtriser au moins trois langues …

      Par exemple, mais va-t-on savoir pourquoi l’anglais est le premier critère pour le prix du court-métrage européen ?? si encore c’était le prix du court-métrage état-uniens ? le prix du court-métrage du commonwealth ? ….
      ou autre exemple, pourquoi faut il donc nécessairement traduire en anglais le résumé de son master ?? et pourquoi pas en allemand ?, en espagnol ?, en polonais ? ….

    2. Césile,

      Je suis belge, bruxellois en plus, alors du côté langues, je crois qu’on en connait un brin de langues. Bruxelles en pratique d’une façon ou d’une autre, une vingtaine de langues.

      Je suis désolé de vous l’apprendre, les USA ont une origine anglaise et irlandaise et non pas française. Est-ce les américains qui se ont créé le « Nouveau monde » avec autant de fougue? Dvorak n’était pas américain.

      « Pourquoi faut il donc nécessairement traduire en anglais le résumé de son master ?? et pourquoi pas en allemand ?, en espagnol ?, en polonais ? …. »
      Si vous êtes un tant soi peu sur Internet, vous aurez compris.
      Je vous apprends tout de même qu’en France, ce n’est pas une volonté des anglais, que tous les logiciels ont dû être traduit en français pour des raisons légales.
      Je peux vous dire qu’en tant qu’informaticien, les versions françaises, il y a des fois où je ne comprenais plus rien.
      En Allemagne, je crois que c’est aussi le cas.

  25. A crapaud rouge;
    En conservant sa monnaie il est clair que l’Espagne aurait connue plusieurs dépréciations au regard de la monnaie allemande notamment. Ce qui lui aurait évité les caractéristiques qui furent progressivement les siennes: un secteur immobilier déraisonnable, un appareil commercial hyperdéveloppé etc. Tout simplement parce que consommer aurait été plus coûteux, le taux d’intérêt plus élevé, l’industrie moins laissée de côté etc. le problème de l’Euro c’est qu’il est pour les pays moins avancés du sud l’équivalent d’une monnaie de réserve: plus de problème de comptes extérieurs! l’euro est donc une drogue , et le réveil est douloureux. c’est pourquoi l’euro détruit l’Europe plus qu’il ne la construit. S’il n’y a pas sursaut vers une véritable intégration – mais est-ce possible?- nous vivrons les derniers temps de la construction européenne et- hélas- le renouveau d’un certain nationalisme toujours dangereux.

    1. Est-ce qu’il n’y aurait pas aussi de tout cela dont vous dites, des effets consécutifs d’ une mise en oeuvre de l’Euro, telle qu’elle a été configurée, …mais que l’on aurait pu éviter en la pensant autrement …. ????
      Comme comment dire, je ne sais pas, mais peut-être déjà -avec une banque européenne un peu plus citoyennement européenne, -une fiscalité un peu plus confédérale, plutôt que moins-disant-concurrencielle pour être attractive, entre autres aux si fumeusement merveilleux « créateurs de richesse », -une imposition-redistribution un plus plus franche que celle en vigueur, exigeant avant même toute adhésion à l’Union Européenne, la mise en place d’une collecte de TVA non pas négligeable , mais bel et bien d’un taux similaire à celui à lequel nous sommes assujetis …..

      Quelque part, je dirais qu’une monnaie n’est qu’un moyen commode d’échange, l’Euro comme les autres, (même si je conviens que d’un changement d’échelle …)
      et que ce qui compte en fin de compte, c’est avant-tout de ce qu’on en fait, …
      Alors certes de l’Euro, et la propagande de l’Euro, du traité de Lisbonne, ou du traité constitutionel j’ai beaucoup entendu et j’entends encore dire et redire : et du gouzi-gouzi de l’attractivité, et des balabla et blablabla de la libre-concurrence et co, …. que moi qui pourtant ne comprend rien à l’argent, et peut-être justement parce que je n’y comprends rien, je ne peux que voir que ça ne marchera pas …
      (je dirais que c’est parce que c’est le « don » qui fait circuler les richesses, -et non pas parmi de ses contraires, l’avidité, la captation, la grande braderie, le poly-pourri … – mais même ce mot de « don » est aujourd’hui quasi complètement dégénéré de son sens …)

  26. Il y a une question de fond, (ou de batracien, chacun jugera…) qui consisterait à rappeler les enjeux. Tout ce que je trouve à lire ici, (et je n’ai pas le temps de chercher ailleurs), c’est que l’euro est ou sera « attaqué ». La question est: mais pourquoi faudrait-il le « défendre » ? Si on le laisse se casser la figure, qu’est-ce que l’on risque ? J’ai toujours entendu dire qu’une monnaie forte n’était pas un avantage, et personne ne plaint ces pauvres Chinois dont le yuan est notoirement sous-évalué. Chacun se souvient aussi qu’avant l’euro, la force du mark n’empêchait pas les Allemands d’exporter.

    1. On ne risque rien sauf la dévaluation des dettes qui sont vendues dans les assurances vies pour ne citer qu’elles. Pas sûr que cela plaise à tout le monde.
      mais bon on y viendra peut être à force de vouloir l’éviter d’une manière encore plus dure.

    2. Je ne sais pas,
      mais pendant la « dictature » de Lamartine, le gouvernement provisoire (sorti de la révolution, « dictature » car ni élu du la voix du peuple, ni élu de la voix de Dieu) après la révolution de 1948, avant l’élection de l’assemblée constitutionnelle, (le peuple leur a promis trois mois de misère) et effectivement , la situation économique est gravissime et …. le franc coule, ils essayent de le rattrapper, ils n’y arrivent pas, ils appellent un banquier suisse qui échoue, les industriels et les bourgeois menacent de virer tous les ouvriers, car ventre affamé n’a pas d’oreille…
      Dans le gouvernement un homme, qui n’est pas un banquier, ni un grand financier, prend l’initiative pas vraiment de dire : y a qu’à laisser couler, -il traffique quelque chose avec la banque, sur des billets de 100 ou de 200 francs, qui ressemblerait bien à de la pure création monétaire – mais en même temps il répond à cette délégation menaçante quelque chose du genre, c’est à prendre ou à laisser, et si vous voulez laisser, on verra bien comment vous ferez , comment vous commercerez, comment vous acheterez, comment vous vendrez, comment vous vous enrichirez …
      et miraculeusement cela marche
      donc que je dirais moi aussi que oui, mais …

  27. Bonsoir.

    D’apres ma comprehension des choses et ma vision historique, avec bien sur le bemol qu’il est possible que je ne comprenne rien a rien, il existe deux solutions viables.

    Sois le reve des peres fondateurs de l’UE, le federalisme, donc l’integration de tout et de tous dans un grand ensemble qui resemblerais aux EUE (etats unis d’europe), avec a terme une langue forcement commune, on vas dire dans au moins 100 ans. Cela suppose evidement une defense commune dont on vois bien qu’elle serais forcement basee sur la dissuation nucleaire francaise, la france quoiqu’en dise les pisse froid etant le seul pays europeen autonome des USA et le seul a avoir encore une armee digne de ce nom. Imaginez l’abandon de souverainete que cela represente…A EUE, diplomatie non pas commune mais unique, comme la monnaie d’ailleurs. Si l’on vas dans cette direction, il s’agit bien evidement de reorganiser chaque etat de l’UEU selon des shemas d’organisation administratif identique pour que la mobilite de fait des personnes soit possible facilement. Il faut aussi, politiquement, qu’une opinion publique europeenne se cree et qu’un debat politique au niveau de l’union de cree. A federation, equivalent de washington DC, etc, etc.

    Autre alternative, une europe des nations, donc une europe des projets, une europe des cercles concentriques, une europe a la carte si j’ose dire, sans moralisme a deux balles sermoné aux pays qui ne prendrais pas la package complet, car apres tout, si les anglais veulent rester anglais (par exemple), pourquoi pas a partir du moment ou personne n’emmerde personne sur ses choix.

    La on a le pire des deux solutions un federalisme non assume qui avance masqué avec une commisssion d’une naivete criminelle qui pense que les autres bloc economiques et/ou politiques jouent le meme jeu et respectent les regles, le parlement n’est qu’un agregat de partis nationnaux dans des groupes politiques qui ne resemblent a rien de coherent et la technocratie triomphe. On a le president en titre, le president de la commission, le president du parlement et la prsidence tournante, plus lady ashton…Bref la cacophonie triomphe et devant la difficulte les propos nauseabons font surfaces de part et d’autres avec d’un cote les vertueux autoproclames et de l’autre les PIIGS ou les ceuilleurs d’olives. Tout cela est d’autant plus consternant que du cote des suposes vertueux on compte bien se refaire sur les dos des petits camarades avec comme preuve de sa bone foi, la main sur le coeur et la mine afligee signifiant qu’apres tout, cela est pour le bien des denonces mauvais eleves europeens.

    Bref on es est la car l’ideologie de tout le monde est en concurence avec tout le monde triomphe encore. Et je ne parle pas que des etats ou des entreprises, on est arrive a un tel degre de delitement que meme votre collegue de bureau est en concurence avec vous, le tout au service du moins disant dans tous les domaines.

    1. La confédération (le modèle de la démocratie Suisse, laquelle existe depuis Guillaume Tell, soit depuis un sacré vraiment bon moment ) m’apparaîtrait plus adapté à l’Europe, que celui de la fédération (le modèle des Etats-Unis, bien que, si …. en comparaison de cette vieille Europe)

    2. Dont acte cecile, c’est ma seconde proposition, il y a trop d’histoire entre les pays europeens, le seule solution viable est bien l’europe des nations, avec des institutions qui prennent en compte cette realite.

      Pour revenir au debat qui nous occupe je trouve tres malvenus que tel ou tel pays donne des lecons a tel ou tel autre, l’europe entiere, au niveau de chaque pays et au niveau de l’UE disfonctionne depuis longtemps par manque de courage politique et par naivete.

      A ceux qui m’objecterais le nationalisme, on observe en ce moment meme des propos que je trouve fort nationaliste et ce a l’interieur meme de l’UE.

      C’est consternant.

  28. En tous les cas, il est intéressant de constater que les vieux clivages européens se réveillent. L’Europe a bien été une construction artificielle comme d’ailleurs le pressentaient les peuples. Un simple espace de marché ouvert à la libre concurrence sans aucun souci de l’histoire. Dans la tourmente, chacun se replie chez soi. L’avantage de cette situation, c’est que chacun va pouvoir proposer sa solution et la confronter à d’autres, c’est un progrès…

  29. Je ne comprends pas tout mais je pense qu’il y a un problème culturel derrière les problèmes économiques vous dites « J’ai toujours entendu dire qu’une monnaie forte n’était pas un avantage, »
    J’ai lu plusieurs des papiers d »économistes Allemands et tous disent « Il n’y a aucun intérêt à avoir une monnaie faible ».
    Monnaie faible signifie pouvoir d’achat faible, La Suisse et L’Allemagne on toujours, ou du moins depuis la seconde guerre mondiale des monnaie forte.
    Ces vrais que les pays d’Extrème Orient Chine, Japon, Corée, Taiwan ainsi que les pays d’Europe du Sud aiment avoir des monnaie faibles sans doute pour exporter plus facilement.
    Si on a une monnaie forte il est plus difficile d’exporter mais cela dépend de sa spécialisation si on exporte des produits rares médicaments rares pour la Suisse, voiture haut de gamme pour l’Allemagne on peut avoir une monnaie forte. Mais si on n’exporte rien de particulier comme la Grèce, c’est difficile.
    En fait c’est fonction de la qualité de la main d’oeuvre plus on est sur le haut de gamme plus en peu être cher et vendre quand même, pour les autres pays il faut choisir soit on a une monnaie trop forte et on a du chômage soit on donne du travail a tous le monde mais avec des salaires très bas (choix de la Chine ou du Japon après guerre).

  30. « retrait pendant au moins un an des droits de vote aux réunions ministérielles de l’Union européenne », ça serai le retour du vote censitaire?
    De mon point de vue c’est carrément inacceptable. C’est pas parce que l’on ne respecte pas les critères de Maastricht et autre règles qu’on n’a pas le droit de donner son opinion. Le vote c’est un droit. Non,Non,non!!! Si c’est ça l’Europe alors j’en en veux plus et pourtant j’ai a chaque fois voter « pour » jusqu’à présent mais là non, je dis stop. Je préfère un inflation plus élevés que de voir de plus en plus de gens atteint par la pauvreté.

  31. pour faire un fme ,faudrait déja qu’il n’y ai qu’une bourse européenne !

    paris= newyork ,londres tout seul ,frankfort tout seul ,et madrid ,milan en figuration …

    faut rester gruppier chers traders !

  32. Le plus cynique dans tout cela, c’est que les déficits des uns restent les profits des autres, autrement dit l’Allemagne ne peut vivre et prospérer qu’à cause de cela. Réprimer les déficits c’est aussi priver l’Allemagne de débouchés.

  33. C’est de démocratie dont nous avons besoin, pas d’institutions supplémentaires.

    Faussement ‘providentielles’.

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